top of page

Edito du bulletin de mai



Il en faut du temps pour faire paroisse ! Cela fait « déjà » ou « seulement » 9 mois que la nouvelle paroisse a été promulguée. Sachons voir ce qui a avancé même si localement ce n’est pas toujours visible. Il y tout un travail en souterrain qui permet à nombre de bénévoles au niveau de la paroisse de se connaître, de travailler ensemble, de faire équipe que ce soit au niveau des finances, de la catholicité (mariage, baptêmes…), ou de l’accompagnement des familles en deuil ou des préparations des baptêmes d’enfants… C’est peut-être particulièrement visible du côté « ville » depuis que peu à peu, l’église Sainte Thérèse devient le centre administratif de la paroisse.


Neuf mois, le temps de la gestation pour donner naissance et faire grandir notre nouvelle paroisse :


Grandir en proximité : Comment nous sentons-nous faire partie d’une communauté localement ? Les Communautés Ecclésiales de Proximité que nous avons à constituer ne sont pas des « mini-paroisses » dans ce grand ensemble mais les yeux, les oreilles, les mains et les pieds d’une Église qui sait regarder (les yeux) ce qui se vit en proximité (les familles qui ont des enfants à l’école, les personnes âgées résidant à domicile ou en Ehpad…), une Église qui sait entendre (les oreilles) les demandes religieuses, de prières, de sacrements (Baptêmes d’âges scolaire…), une Église qui participe (les mains) à la vie locale (sport, associations de solidarité, événements culturels), une Église qui sait aller vers, qui sait marcher (les pieds) au rythme des personnes pour qui la vie est rude… C’est toute la communauté chrétienne (celle qui se rassemble le dimanche et aussi tous ceux et celles qui viennent à elle mais encore ceux et celles à qui elle est envoyée) qui est invitée à vivre la proximité, à être les yeux, les oreilles, les mains et les pieds d’une Église servante et fraternelle.


Grandir en synodalité : La paroisse dans sa géographie et sa structure nous a été donnée pour que se vivent l’annonce de la parole de Dieu (Annoncer), la prière et les sacrements (Célébrer) et la diaconie, le service de la fraternité (Servir). C’est dans ce cadre paroissial que nous avons à inventer et à créer des communautés locales vivantes et missionnaires. Nous pourrions décider d’en haut les choses, mais c’est au fur et à mesure qu’une communauté locale se saisit d’elle-même, de son histoire, de ses richesses, de ses manques et aussi de ses potentiels, qu’elle pourra se dire : je deviens une Communauté Ecclésiale de Proximité qui bat au rythme et me fait vivre pleinement au sein de la paroisse. C’est tout un processus à vivre plutôt qu’à mettre en place, ou à faire fonctionner. Ce n’est pas d’abord une structure mais un état d’esprit communautaire et ecclésial…


Une Communauté Ecclésiale de Proximité, partie intégrante de la paroisse, permet d’enraciner localement les différents champs de compétences de la paroisse pour qu’ensemble nous vivions la mission de l’annonce, du service et de la célébration.


Pour qu’une Communauté Ecclésiale prenne corps, elle a besoin d’une équipe qui donne une âme, qui veille, anime, appelle, accompagne tous ceux et celles qui en sont partie prenante : c’est l’équipe d’animation. Elle est constituée de 4 à 5 personnes. Ils sont au service de la Communauté Ecclésiale de Proximité et, nommément repérables, ils sont les référents (pour les communes, les écoles communales publiques ou catholiques ou l’Ehpad) à qui l’on peut s’adresser et qui renvoient à telle ou telle personne, responsable du Service Évangélique des Malades, des familles en deuil, ou des accueillants de nos presbytères recevant une demande de mariage ou de baptême…


Le troisième repère de notre Évêque pour vivre les nouvelles paroisses est la mission… C’est bien dans la proximité et la synodalité (si seul on va plus vite, ensemble, nous allons plus loin), dans la diversité des charismes et des ministères que nous serons en capacité d’annoncer l’Evangile à tous, particulièrement aux jeunes familles et à ceux dont nous sommes loin, ceux pour qui la vie est difficile…


Nicolas PASQUIET, curé in solidum modérateur.

bottom of page